Le blog

L’intérieur des murs

Une fois la maison hors d’eau, il est temps de l’isoler.

J’utilise des panneaux de laine de bois. Ils se découpent très bien à la scie, et vont se loger entre chaque montant de bois. Il faut faire attention  à ne pas trop les enfoncer pour préserver la lame d’air derrière le pare-pluie.

Quand tous les recoins de la maison ont été comblés avec la laine de bois, je m’occupe de faire passer les câbles électriques. Je perce les montants pour faire aller les câbles un peu partout dans la Tiny, en repérant bien les passages pour éviter plus tard de toucher les câbles avec une vis.

Bien sûr, il faut savoir où se situent chaque prise et chaque luminaire.

Je pose ensuite un frein vapeur pour recouvrir l’intérieur des murs de toute la Tiny. Ça ressemble à un énorme rouleau de papier kraft, armé pour qu’il soit plus résistant. Il va permettre de limiter le passage de la vapeur d’eau dans les murs. Je réalise l’étanchéité avec un ruban adhésif spécial.

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Une fois le lambris posé, le mur sera terminé. Voilà un schéma dessiné rapidement pour récapituler comment il est composé :

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La Tiny est prête pour l’hiver, je peux mettre le chauffage dedans pour travailler au chaud. C’est parti pour l’aménagement intérieur!

 

 

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Je déterre le Blog! La couverture

J’avais complètement abandonné ce blog au milieu du projet. La raison est assez simple : Bien que je sois passionné, et que j’aie envie de partager et de montrer au maximum cette alternative, c’est un projet très preneur. Quand on auto-construit une Tiny, on passe du temps sur le chantier, mais on passe aussi du temps en recherches sur internet, on en parle à chaque réunion de famille, ou à chaque soirée avec des amis! J’avais simplement besoin de plus de temps pour faire autre chose que fabriquer, penser, écrire ou discuter Tiny.

Cependant le blog est la seule chose que j’ai abandonnée et la motivation est restée constante au fur et à mesure du projet d’auto-construction qui arrive bientôt à son dénouement. Maintenant que je ne passe plus tout mon temps sur le chantier, j’ai décidé de déterrer le blog pour que l’expérience profite à un maximum de monde.

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Je vais le reprendre là où je l’avais laissé, en écrivant les articles dans l’ordre chronologique du chantier pour que vous puissiez découvrir l’évolution.

J’ai bien plus de temps et je vais donc écrire plusieurs articles par semaine, en plus de travailler sur le plan Sketchup pour pouvoir le mettre à disposition.

Je commence par l’article sur la couverture que j’avais écrit en décembre mais que je n’avais pas publié! Bonne lecture et à bientôt!

La pose de la couverture s’est terminée juste avant la chute des températures!

On a choisi une couverture en easytuile, solution assez chère mais assez simple à poser (les éléments ne sont pas lourds). Ce sont des panneaux tuiles conçus pour être posés sans découpes, en s’emboîtant. Les accessoires permettent de faire les rives et le faîtage.

J’ai trouvé une autre Tiny qui utilise les mêmes panneaux, mais en rouge : quelques photos

Pour gagner en poids, (et en euros!), je découpe quand même les panneaux et les bandes de rives (à la cisaille ou à la scie sauteuse si je n’ai pas peur d’abîmer le revêtement)

Je commence par mettre des contre-liteaux horizontalement, sur lesquels seront fixés les panneaux. Ils ne sont donc pas en contact avec le pare-pluie pour ne pas bloquer l’écoulement si l’eau passe. Je double les liteaux qui sont au dessus de la lucarne pour que le chevauchement soit facilité à la jonction des deux pentes de toit.

 

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Je visse les panneaux avec les vis prévues qui ont un joint EPDM.

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Sur le côté des lucarnes, je réalise la jonction entre le pare-pluie et le panneau tuile avec de l’adhésif d’étanchéité, puis je fixe des liteaux et les triangles de bardage.

La Tiny commence à avoir son apparence finale, il ne manque plus que les finitions et le revêtement sous les parties du toit qui dépassent pour que l’extérieur soit totalement fini, mais pour l’instant, je travaille au chaud à l’intérieur. Oui, au chaud, le prochain article sera sur l’isolation!img_0969

 

Le Bardage

Oulà ça fait bien longtemps que l’on n’a pas écrit d’article!

Ce n’est pas grave, les travaux ne se sont pas arrêtés pour autant et on a plein de choses à raconter et à montrer.

L’objectif est simple, c’est de terminer l’extérieur le plus vite possible pour éviter de travailler dans le froid!

Une fois les fenêtres posées, c’est parti pour le bardage. Le choix du bardage est très important sur une Tiny car c’est l’élément le plus lourd (après la remorque). Beaucoup de Tiny Houses Françaises se tournent vers le Red Cedar qui est une essence de bois particulièrement légère. Après une dure réflexion, je choisis de réaliser le bardage de notre Tiny en panneaux d’okoumé extérieurs. Les panneaux sont très légers et ce choix me permettra de tenir facilement la fameuse limite des 3,5 tonnes. Ils sont aussi moins chers que du Red Cedar et les rainures sont rapprochées ce qui permet d’agrandir visuellement la Tiny.

Je dois découper le plus précisément possible les panneaux, ce qui est parfois délicat dans les zones avec beaucoup de fenêtres! Ensuite je les fixe avec des vis inox.

L’assemblage n’est pas facile, je pensais naïvement que les jonctions entre les panneaux ne se verraient pas beaucoup, mais c’est vraiment difficile de faire une découpe et un positionnement parfait. J’ai donc quelques finitions à faire, ce qui donne un peu de relief.

La pose du bardage a pris pas mal de temps, je fais toute la surface sauf les 4 triangles des jouées, que je mettrai en même temps que la couverture.

Je n’oublie pas de percer des trous qui serviront à la ventilation naturelle (par convection). Je termine aussi le coffre en lui offrant une porte :

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Enfin, la dernière étape c’est la lasure qui permet de mieux protéger les panneaux de la pluie. Nous allons devoir entretenir régulièrement le bardage en mettant une couche tous les ans ou tous les deux ans. Marie-Mat a super bien choisi la couleur même si l’ouverture du pot m’a causé une petite frayeur avec sa couleur rose saumon!

La lasure est terminée, vous verrez très bientôt la Tiny sous sa nouvelle couleur et avec son toit que j’ai presque fini de poser! Allez, pour me faire pardonner de ne rien avoir écrit pendant longtemps, je vous montre un tout petit bout :

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Les menuiseries

La porte et les fenêtres sont des éléments qui demandent beaucoup de travail dans la construction. Il y a une grosse réflexion à avoir lors du dessin des plans et la pose demande pas mal d’opérations assez minutieuses.

Dès le départ il faut penser au nombre de fenêtres, leurs dimensions, leur emplacement, leur type et leur sens d’ouverture etc…

Il parait qu’un dessin vaut mieux qu’un long discours, mais vu la qualité de mon croquis je n’en suis pas aussi sûr! Toutes les ouvertures au rez-de-chaussée se font en oscillo-battant. C’est très intéressant dans une Tiny de pouvoir ouvrir sans couper l’espace. Deux fenêtres à soufflet (pour la sécurité) sont prévues à la mezzanine.

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Une fois les fenêtres livrées, les travaux commencent par un petit tour chez Denis (que je remercie de nouveau!). Denis est un ami grand amateur de bois et réalise des meubles d’une qualité pro! J’ai eu l’occasion de construire un banc de jardin avec lui l’année dernière. Il m’invite, ou plutôt je m’invite dans son atelier pour aller dégauchir et raboter des planches de douglas, qui serviront à réaliser les cadres de fenêtre. Le douglas est une essence de bois qui a l’avantage de pouvoir être utilisé en extérieur sans traitement.

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Denis dans son atelier avec le combi bois

Au passage, j’ai l’occasion d’apprendre avec Denis comment se règlent les fers de la raboteuse-dégauchisseuse. C’est une opération minutieuse qui doit être faite après avoir affûté les fers, mais très importante pour avoir une bonne finition.

De retour sur le chantier, j’attaque la pose de la première fenêtre.

Voilà comment je procède :

  • Découper les planches de douglas, tracer l’emplacement de la fenêtre, lasurer le côté extérieur
  • Mettre du liège dans la rainure de la fenêtre, faire un joint pour le cadre
  • Fixer le cadre sur la fenêtre
  • Enlever le pare-pluie, poser la fenêtre, vérifier le niveau
  • Fixer la fenêtre avec des vis spéciales (avec un filetage interrompu)
  • Faire un joint entre l’ossature et la fenêtre
  • Mettre de l’adhésif de pare pluie autour de la fenêtre pour la continuité avec le pare pluie
  • Combler l’espace entre l’ossature et la fenêtre avec du liège

Et pour la porte, même méthode, avec le résultat final :

Je ne pose pas tout de suite les fenêtres de la mezzanine, à bientôt pour la suite 😉

Le pare-pluie

Une fois l’ossature terminée et les feuillards tendus, on commence la pose du pare-pluie. C’est une étape très attendue puisqu’elle permet de mettre la Tiny hors d’eau. (Ce n’est pas négligeable dans notre belle région!)

Il faut d’abord vérifier que les feuillards ne risquent pas de déchirer la toile. Une fois que c’est fait, la pose peut commencer. Il ne faut rien de plus qu’une paire de ciseaux et une bonne agrafeuse (Petit clin d’œil à mon grand oncle Hugues pour l’agrafeuse électrique!).

A notre grande surprise, le pare-pluie se met du coté rose! Classe et discrétion totale! 😀

Les instructions de pose d’un pare pluie sont simples : le poser de bas en haut, en recouvrant à chaque fois la couche précédente de 10 ou 20 centimètres (en fonction de la pente). Évidement je n’ai pas suivi la notice, j’ai fait le bas, puis le haut, puis le milieu. Ça m’a permis d’aller agrafer le pare pluie aux endroit compliqués (près de la faîtière) plus facilement.

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J’avais compté 72 m², et le rouleau de 75 n’a évidement pas suffit. Heureusement j’ai pu en acheter au mètre linéaire pour compléter. La pose du pare pluie a pris 2 bonnes journées. Mon frère Benoît est venu m’aider pour la partie la plus compliquée 🙂

Énorme cette pomme :

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Ensuite il est temps de poser les liteaux, qui permettent de fixer correctement le pare-pluie. J’ai beaucoup hésité à les mettre en diagonale pour renforcer le contreventement mais j’ai finalement opté pour la technique classique et je les ai mis verticalement. Les liteaux ont également pour rôle de créer une lame d’air, ici de 2cm, entre le revêtement extérieur et le pare pluie.

Je pose les liteaux en 2 jours. Je construis aussi le début d’un coffre à l’avant. On le retrouve sur beaucoup de Tiny House celui là. Maintenant il n’y a plus qu’à attendre qu’il pleuve pour vérifier que tout est étanche.

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En tout cas le pare-pluie arrête efficacement les pommes et les crottes d’oiseaux! Je crois que je vais remettre la bâche finalement…

A l’intérieur, on peut se rendre compte du volume. Il fait très sombre, heureusement que la prochaine étape c’est la pose des fenêtres!

Ossature du toit

Après quelques jours de vacances, il est temps d’enlever la bâche et de s’attaquer à l’ossature du toit. Les pièces de bois sont plus longues à préparer car il faut faire des coupes d’angles et des assemblages à mi-bois. C’est l’occasion de mettre en pratique la technique de Laurent pour réussir les mi-bois avec la scie à onglet. J’utilise aussi la scie à main pour certaines coupes!

Je commence par assembler les 4 jouées, (façades qui font le lien entre le toit à 45° et le toit à 15° sous la mezzanine), puis je découpe les chevrons.

J’ai eu la mauvaise surprise de voir qu’il me manquait un unique montant d’ossature pour faire les dernières paires de chevrons! J’avais pris un peu de marge mais elle a été absorbée par le renforcement du solivage. Tant pis, je les rajouterai plus tard.

Après avoir pris soin de faire le calepinage sur la faîtière (traduction : tracer l’emplacement des chevrons sur la grande barre du toit), je fais appel à Jérôme et Antoine qui viennent une après-midi pour assembler l’ossature du toit. Le soleil est avec nous, un peu trop même puisque on travaille sous une journée de canicule! Quelques litres d’eau plus tard la totalité de l’ossature est assemblée, à l’exception des chevrons manquants… Nous avons eu un peu de mal au début à positionner les jouées mais finalement tout se déroule bien sans problèmes majeurs.

Je pose quelques équerres pour renforcer les liaisons. Je reçoit la visite de Pol, Nielsen, Hélène et Simon, qui m’aident à terminer le travail en tendant les feuillards et en posant les chevrons manquants. L’ossature est terminée, il n’y a plus qu’à espérer que le soleil reste encore avec nous quelques jours pour passer à l’étape suivante : la pose du pare-pluie!

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Levée des murs

Pour passer enfin dans la 3ème dimension, on fait appel à nos amis pour nous aider à tout assembler 🙂

On est une petite dizaine pour porter, positionner, serrer, mesurer, percer, et visser les murs…

En une journée, on assemble les 4 murs, les 2 lucarnes et les 2 pignons! Good job!

Un grand merci à tous pour cette journée!

Prochaine étape : L’ossature du toit, quand il arrêtera de pleuvoir…

Fabrication des murs

Pour la construction des murs, je commence par débiter tous les morceaux de bois à l’aide d’une scie à onglet. Je trace l’emplacement des montants sur la lisse haute et sur la lisse basse puis je perce.

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Une fois que c’est fait il faut assembler avec le plus de précision possible. Agathe et Antoine viennent m’aider à visser.

On réalise le contreventement en tendant du feuillard métallique. C’est très difficile à tendre en maintenant l’équerrage et on doit faire à chaque fois un montage avec des serres joints.

Je prépare également les 2 pignons.

Les murs sont prêts, il ne reste plus qu’à faire venir les copains pour tout assembler!

Le solivage

Je construis le solivage avec Antoine. Il est réalisé avec des montants de 120mm de façon à ce que le plancher de la Tiny arrive au dessus des gardes boues, cela permet d’éviter d’avoir les caissons de gardes boues à l’intérieur de la Tiny => beaucoup plus simple pour l’aménagement.

Le dessous de la Tiny est fait avec du contreplaqué bakelisé qui résiste très bien à l’eau .

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Je fixe solidement le solivage à la remorque à l’aide de tiges filetées de 12 mm. C’est plus facile à dire qu’à faire, il faut bien perçer dans l’axe et passer beaucoup de temps allongé sous la remorque pour tout bien serrer.

Marie-Mat m’aide à terminer le plancher : On met de l’isolant entre les solives et on referme avec des panneaux d’OSB de 9mm. Je mets de la colle entre les panneaux pour améliorer l’étanchéité. On place aussi des tuyaux de pvc qui serviront à l’évacuation.

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A la fin on s’aperçoit que l’OSB se plie lorsque l’on marche sur la Tiny : Grosse erreur, je n’ai pas prévu assez de solives! Je démonte tout pour rajouter des solives et éviter des problèmes plus tard. A la fin, le sol de la Tiny est prêt, ça fait une belle plate-forme pour pouvoir assembler les murs :

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La remorque

La remorque vient  de chez Remorques du Nord. C’est une remorque châssis nu, spécialement conçue pour la construction de Tiny House.

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Voilà les caractéristiques :

  • PTC : 3500 kg
  • Poids à vide : 705 kg
  • Dimensions utiles : 6000*2400
  • Hauteur du châssis : 56 cm
  • Hauteur des gardes boues : 10 cm

Le châssis est percé pour fixer le solivage, et il y a aussi des pieds de caravanes au 4 coins, cool!